J’admire énormément Héman, le poète-auteur du
Psaume 88. Il avait pour lot dans la vie une détresse constante.
Il s’est plaint ainsi : « Car mon âme est rassasiée de maux » (v. 4). Il en avait assez de
souffrir !
Derrière lui, Héman voyait une mauvaise santé
et des revers de fortune. Autour de lui, il voyait de l’adversité et de
l’abandon. Il levait les yeux et n’obtenait aucune consolation. «
Je suis malheureux et moribond », s’est-il plaint (v. 16). Il était « étendu
parmi les morts » (v. 6), « dans les ténèbres » (v. 7), accablé, « chargé » et
« troublé » (v. 8,16) et rejeté (v. 15). Il ne voyait aucune lumière au bout du
tunnel, aucune solution à son chagrin.
L’honnêteté
d’Héman me réchauffe l’âme. Les chrétiens qui n’ont jamais d’ennuis suscitent en moi de
la confusion. Il y a un équilibre à respecter, bien entendu : Personne ne
désire la compagnie de gens qui passent leurs journées à se plaindre de leurs
ennuis, mais cela me fait du bien de savoir que je ne suis pas le seul dans ce
cas.
Cependant, il y a plus chez Héman que de la
candeur. Il y a également une foi résolue et inébranlable. Malgré ses nombreux
problèmes, il se cramponnait à Dieu et le suppliait jour et nuit (v. 2.10,14).
Il priait sans cesse, sans baisser les bras. Et même s’il ne les ressentait pas
sur le coup, Héman reconnaissait la bonté, la fidélité et la justice de Dieu
(v. 12,13).
Les gens comme Héman me plaisent. Ils fortifient mon attachement à Dieu et me dissuadent de cesser de prier.
La prière est le sol dans lequel l’espoir pousse le mieux. (RBC)