Il est difficile d’attendre. On attend en faisant la queue à l’épicerie, dans la circulation, chez le
médecin. On se tourne les pouces, on réprime des bâillements et l’on se plaint
intérieurement, contrarié. D’une autre façon, on attend une lettre qui tarde à
arriver, le retour d’un enfant prodigue, ou encore que sa femme ou son mari
change. On attend la venue d’un enfant à tenir dans ses bras. On attend que
s’accomplissent les désirs de son cœur.
Dans le Psaume 40, David déclare : « J’avais mis en l’Éternel mon
espérance » (v. 2). Le texte original laisse entendre ici que David « a attendu et attendu »
que Dieu exauce sa prière. Pourtant, en repensant à cette attente, il loue
Dieu. Résultat ? David dit que Dieu « a mis dans [sa] bouche
un cantique nouveau, une louange à notre Dieu » (v. 4).
F. B. Meyer a affirmé : « Quel chapitre
on pourrait écrire au sujet des délais de Dieu ! C’est le mystère que comporte le fait d’amener l’esprit humain à adopter
le meilleur tempérament dont il est capable. » Par la discipline de l’attente,
nous parvenons à acquérir les vertus plus discrètes : la soumission,
l’humilité, la patience, une joyeuse endurance, la persévérance dans
l’excellence – les vertus les plus longues à acquérir.
Que faisons-nous lorsque Dieu semble retarder l’accomplissement des
désirs de notre cœur ? Il peut nous aider à l’aimer et à lui faire suffisamment
confiance pour accepter ce délai avec joie, ainsi qu’à le percevoir comme
l’occasion d’acquérir ces vertus et de le louer.
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On ne gaspille jamais son temps en s’attendant à Dieu. (RBC)
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