ON NE SAIT JAMAIS

Pendant mes années de séminaire, j’ai dirigé une colonie de vacances pour garçons et filles du YMCA. Je commençais chaque journée en racontant une courte histoire à laquelle j’essayais d’intégrer un élément de l’Évangile.

Pour mieux illustrer le fait que devenir chrétien revient à devenir une nouvelle création en Christ, je racontais l’histoire d’un élan d’Amérique qui voulait être un cheval. L’élan avait vu un troupeau de chevaux sauvages, qu’il avait trouvés d’une telle élégance qu’il avait désiré être comme eux. Il avait donc appris à agir comme un cheval. Toutefois, on ne l’avait jamais accepté en tant que cheval parce que… en fait, c’était un élan. Comment un élan peut-il devenir un cheval ? Uniquement en naissant cheval, bien entendu. Et j’expliquais ensuite comment nous pouvions tous renaître en croyant à Jésus.

Un été, j’ai eu dans mon personnel un conseiller du nom d’Henry qui était très hostile à la foi. Je ne pouvais rien faire d’autre que l’aimer et prier pour lui, mais il est parti à la fin de l’été encore plus endurci dans son incrédulité. C’était il y a plus de 50 ans. Or, il y a quelques années de cela, j’ai reçu une lettre d’Henry qui commençait ainsi : « Je vous écris pour vous annoncer que je suis né de nouveau et que je suis enfin devenu un “cheval” ». Cela m’a confirmé que nous devions sans cesse prier et semer la Parole
(Mc 4.26) afin qu’elle porte du fruit un jour.

Nous semons la semence, Dieu produit la récolte. (RBC)